Amalia,
Solène Chartier
La Laïsha, tome 1
Lu en version numérique en octobre 2020.

Voici un livre que j’ai lu en version numérique car c’est ainsi que je l’ai reçu, mais que j’achèterai probablement en version papier pour plusieurs raisons :
– déjà, je trouve la couverture superbe, et nul doute qu’elle m’aurait attiré l’œil si c’était dans une librairie que je l’avais aperçue,
– ensuite, c’est le premier tome d’une série qui s’annonce prometteuse, et quitte à avoir la suite dans ma bibliothèque, autant avoir la collection,
– enfin j’ai envie de soutenir cette jeune auteure sarthoise. Par honnêteté, je précise que j’ai reçu cet exemplaire en échange d’une chronique, mais je le fais parce que justement j’ai le droit d’être tout à fait honnête dans ce que j’y exprime. J’ai pu me forger mon opinion que je vais vous détailler ici, mais je peux déjà préciser qu’elle est positive, d’où mon envie d’encourager l’auteure par un peu plus que ces quelques lignes.
Après cette entrée en matière, revenons-en aux bases : de quoi s’agit-il ?!
La Laïsha est une série de fantasy dont Amalia est le premier tome. Sur Tshiik, un monde à la nature puissante et teintée de magie, vivent de nombreux humains avec une nette tendance à se faire la guerre. C’est dans l’un des territoires de ces humains, le royaume de Kurshenik, que nous sommes directement plongés : auprès de la princesse héritière Amalia. Une princesse particulière, puisqu’une maladie l’empêche de se montrer. Ses parents et elle ont donc recours à une doublure, Lisbeth, qui se fait passer pour la princesse depuis sa plus tendre enfance, et est devenue son amie intime au fil du temps… Sa seule amie, en fait ! Notez que l’unique autre option était : sa seule ennemie, vu qu’elle ne connait personne d’autre en-dehors de sa famille et de sa nourrice.
Une fois le cadre posé, Solène Chartier ne tergiverse pas et nous entraîne de suite dans l’action. Il est temps pour la princesse de se marier, ce qui tombe bien puisqu’elle est invitée à un bal dans un royaume voisin. Une occasion lourde d’enjeux pour l’avenir du royaume et celui d’Amalia et de Lisbeth, risquée également au vu des relations tendues avec le souverain qui invite…
Comment choisir le mari de quelqu’un d’autre ? Quel sera le rôle de la doublure dans cette union et ensuite ? Quelles seront les contraintes imposées par le père d’Amalia ? Et quels dangers va affronter Lisbeth ? Tant de questions dont je ne vous donnerai pas la réponse ! (Ah ah !)
Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est le rythme. Comme indiqué plus haut, l’exposition est courte et on passe tout de suite au cœur du récit avec un événement qui va forcément bouleverser la vie d’Amalia et Lisbeth. Le découpage des chapitres est habile et amène souvent une tension qui pousse à poursuivre immédiatement.
J’ai aussi apprécié le choix de la perspective de Lisbeth, la doublure, au départ : d’une part pour l’originalité car ce n’est pas l’histoire d’une princesse comme on aurait pu s’y attendre. Mais aussi parce que ça rend encore plus pathétique la situation d’Amalia : cachée dans la vie, elle est le second rôle jusque dans sa propre histoire !
En revanche, j’ai moins aimé les changements de perspective ensuite, surtout à cause du déséquilibre : en-dehors du prologue, huit chapitre sont racontés du point de vue de Lisbeth, deux seulement adoptent celui d’autres personnages. La rupture pour si peu ne m’a pas semblé justifiée, mais c’est sans gravité.
Je n’ai que deux autres reproches à faire à cette lecture : quelques maladresses linguistiques notamment dans l’usage du passé simple, et la brièveté du roman. Heureusement, la suite arrive et compensera ce dernier point ! J’espère que les tomes suivants nous offriront des personnages un peu plus approfondis, notamment dans l’évolution de leurs relations qui était un peu trop expéditive par moments.
En résumé, j’ai aimé ce roman que j’ai lu d’une traite, et je ne manquerai pas d’acheter la suite.
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